L’arrestation d’Abimael Guzmán, suivie par d’autres responsables, marque un coup d’arrêt pour le Sentier lumineux qui ne s’en remettra jamais, sans pour autant signifier sa disparition.
Trente ans après, le dernier groupe actif, le Militarizado Partido Comunista del Perú (MPCP), maintient des actions de faible intensité depuis ses bases des vallées des ríos Apurímac, Ene et Mantaro (au nord-est d’Ayacucho), mais ne représente plus le même niveau de menace qui pesait sur Lima au plus fort des années 1980.
Le conflit péruvien fut extrêmement couteux pour le pays et sa population. Les pertes économiques s’élèvèrent à plus de 42 milliards de dollars. Un million de personnes furent déplacées dont 600 000 internes. Selon la Commission Vérité et Réconciliation (CVR), sur un total de 69 280 victimes et disparus, le Sentier Lumineux a fait entre 31 331 et 37 840 morts. Une étude de 2019 remet en cause certains chiffres avancé par la commission, estimant que sur un total de 48 000 meurtres, le Sentier Lumineux en avait commis 18 700 et conclut que « l'État péruvien a une participation nettement plus importante » dans le nombre de meurtres commis pendant ce conflit, avec 28 000 victimes.
