Suite au meurtre de Louis Jouin, une vague de perquisitions, d’arrestations et d’interrogatoires frappe les milieux anarchistes parisiens. Un concierge disculpe un de ses locataires qui n’est autre que Vladimir Ilitch Oulianov, alias Lénine !
Le 28 avril au matin, un renseignement sûr conduit la police au garage de Joseph Dubois, anarchiste d’origine russe, où un homme répondant au signalement de Bonnot a été aperçu. Lorsque la vingtaine de policiers arrive, Dubois est déjà afféré sur une automobile, expliquant des rudiments de mécanique à un enfant. Lui intimant l’ordre de fuir, Dubois se replie dans le garage et ouvre le feu. Touché à la poitrine, il s’effondre, mort. A l’étage, un homme avec un bras bandé commence à tirer sur les policiers, en blessant certains. Pris au piège dans cette construction de deux étages, Bonnot ne peut fuir. Guichard, le chef de la Sureté demande des renforts pendant qu’une foule de curieux commence à s’amasser autour, certains armés de fusils de chasse. Bientôt, sous le commandement du préfet Lépine et de Guichard, policiers, gendarmes, gardes républicains, pompiers et militaires de la coloniale assiègent un homme seul. Une charrette chargée de pains de dynamite est poussée vers le garage. A la troisième tentative, l’explosion provoque une brèche dans le mur ouest. Les policiers donnent l’assaut, à l’étage ils trouvent Bonnot, mortellement blessé et enveloppé dans un matelas, tirant encore une fois en direction de Guichard. Il est emporté malgré la foule à l’Hôtel Dieu où il meurt à 13h15, avec onze balles dans le corps. Dans la pièce où il s’était réfugié, il laisse un texte en forme de testament, dans lequel il innocente des compagnons arrêtés dont Dieudonné.
Son corps est inhumé dans une fosse commune, « le champ de navets », à Bagneux.
La tragédie de Choisy-le-Roi où Bonnot trouva la mort - Après l'explosion des cartouches de dynamite un agent va examiner le résultat produit
L'Humanité, 29 avril 1912
L'Humanité, 29 avril 1912 (suite de l'article)