Les provenances géographiques

Les pays germaniques

Près d’un quart du fonds est composé d’éditions germaniques réparties sur sept centres d’imprimerie dont Bâle, Nüremberg, Strasbourg.

70% des incunables allemands sont imprimés avant 1490 prouvant ainsi leur antériorité dans ce  procédé d'impression révolutionnaire.

Augsbourg offre une des plus anciennes éditions Summa de potestate ecclesiastica, œuvre d’Augustin d’Ancône et imprimée en 1473 par Johann Schüssler.

Pour Cologne, on y trouve deux éditions de 1474, Cato maior alias de senectute de Cicéron par Johann Guldenschaff et Sermones Discipuli de tempore de Johann Herolt par Ulrich Zell.

L’Italie

Quatre-vingt incunables sont des impressions italiennes.

Les ateliers d’imprimerie de Venise dominent, suivis par "les imprimeries" de douze autres centres typographiques comme Milan, Florence et Rome.

Les plus anciens sont deux éditions vénitiennes de 1475 : De Civitae Dei de Saint-Augustin par Gabriele di Pietro, De Vita Beati Laurentii Patriarchae Venetiarum de Bernardo Giustiniani par Jacques le Rouge.

La moitié des éditions milanaises sont antérieures à 1480 dont un recueil de psaumes de 1477.

On y trouve aussi les seuls incunables en langue vernaculaire dont Legenda Aurea de Jacques de Voragine par Bartolomeo Zani, édition assez rare sur les sept au total.

La France

La production française est représentée par trente-trois éditions, notamment parisiennes et lyonnaises.

Ces impressions sont plutôt tardives : les deux tiers datent des années 1495-1500.

L’incunable français le plus ancien de la collection est signé de Martin Huss à Lyon avec l’impression d’un Cato moralizatus autour de 1480.

L’imprimeur Guillaume Balsarin se signale par une édition rarissime de 1487, Summulae logicales du pape Jean XXI.

Provenances géographiques des incunables du Fonds Desguine