Blériot Aéronautique

Après s’être lancé dans l’aéronautique, Louis Blériot s’associe avec Gabriel Voisin, un autre ingénieur : Blériot est le concepteur, Voisin le mécanicien. Leur association prend cependant fin quelques années plus tard, à la suite de désaccords ; chacun fonde alors sa propre entreprise, rivale de l’autre.

Blériot se distingue rapidement par ses monoplans, qu’il propose en kit ou tout assemblés pour une somme modique. Il connaît néanmoins des moments difficiles après sa séparation avec Voisin, se retrouvant presque en faillite en 1908. Il a beau avoir recourt à beaucoup de réclame et exposer ses appareils au Salon de l’Automobile pour les mettre en avant, il reçoit très peu de commandes et est ainsi forcé de vendre ses brevets et sa voiture pour poursuivre ses activités.

Louis Blériot enchaîne alors les concours d’aviation, raflant les prix pour joindre les deux bouts. Son exploit de juillet 1909, lorsqu’il devient le premier homme à traverser la Manche par les airs, lui permet de remonter rapidement la pente : il devient une véritable célébrité en France mais aussi dans le monde entier. Rapidement, près de 100 Blériot XI sont construits et commercialisés par Blériot Aéronautique. Par la suite, Blériot exporte la moitié de sa production, dont un quart en Angleterre.

La Grande Semaine d’aviation de la Champagne, aussi appelée Grande semaine de Reims, est l’occasion pour lui de mettre encore plus en avant son entreprise. En effet, à cette compétition organisée en août 1909 participent plusieurs aviateurs, dont lui, pilotant des monoplans Blériot. Louis Blériot, tout comme ses principaux concurrents en France, Henri Farman et Gabriel Voisin, s’y illustre dans quelques catégories, aidant à la renommée de Blériot Aéronautique.

Dans les années 1910, la firme continue de se développer et devient une entreprise majeure dans le monde. Pendant la Première Guerre mondiale, l’usine sera particulièrement active : y seront fabriqués un grand nombre d’avions militaires pour l’armée française, notamment le Blériot 127. Elle n’aura également de cesse de s’agrandir durant ces années et les suivantes.

Cependant, l’après-guerre est plus difficile pour Blériot. Il reçoit moins de commandes et fait face à une rude concurrence. Il finit par passer la main en 1935, quelques mois avant sa mort en 1936. L’entreprise sera nationalisée par la suite, intégrant alors la Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest.

Catalogue Blériot Aéronautique de 1911 (33J4)

Brochure de promotion pour Blériot Aéronautique à Suresnes (33J283)

Brochure de promotion pour des monoplans de tourisme (33J3)

Actions des Etablissements L. Blériot (33J/PAR_6)