Molière et le théâtre à la cour de Sceaux

Le 15 janvier 2022 nous fêtions les 400 ans de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière (1622-1673). Ce dramaturge et comédien français de talent a marqué son temps et plus généralement la littérature et le théâtre français.

Louise Bénédicte de Bourbon Condé, duchesse du Maine (1676-1753), férue de théâtre et actrice à ses heures, fit profiter la cour de Sceaux et de Châtenay de nombreuses représentations de pièces de Molière, telles que Les femmes savantes, L’Avare, Le Misanthrope, Monsieur de Pourceaugnac et bien d’autres. Tout cela sous la houlette de Nicolas de Malézieu (1650-1727), ancien précepteur du duc du Maine et intendant des fêtes de la duchesse. Cette dernière, selon Fontenelle, « voulait qu’il y entrât de l’idée, de l’invention, et que la joie eût de l’esprit »¹  en parlant de la cour de Sceaux.

Au début du XVIII^e siècle, Nicolas de Malézieu, accompagné de Jean-Baptiste Matho pour la musique, écrit des pièces de théâtre s’inspirant de Molière pour les thématiques, les personnages, les procédés comiques et les jeux de scène. Celle qui marqua le plus les esprits fut La Tarentole. En effet, selon le témoignage de Jean Donneau de Visé : « l’on rit autant à La Tarentole qu’on avait pleuré à Joseph ; & les vieux Courtisans s’écrièrent plus d’une fois qu’on avait rien vu de pareil depuis Molière, & que Madame la Duchesse du Maine, sans sortir de sa maison, avait trouvé le moyen de rappeler la mémoire de ces divertissements, où l’on voyait toujours régner le bon goût, l’esprit & la magnificence »². Ce fut le renouveau de la comédie-ballet à la cour de Sceaux.

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Et si La Tarentole a éveillé votre curiosité, une retranscription de sa représentation à la cour de Sceaux est disponible en cliquant ici :