Le principal acteur de la fin de la guerre froide, Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev vient de s’éteindre à l’âge de 91 ans.
Né en mars 1931 dans une petite bourgade au nord du Caucase, son père est un militant communiste convaincu. En 1937, le NKVD arrête son grand-père sous l’accusation de trotskysme. Après des études de droit à Moscou entre 1950 et 1956, Gorbatchev entame une carrière de dirigeant politique local, d’abord au Komsomol de Stavropol puis au sein du Parti communiste d’Union soviétique (PCUS) où il se spécialise dans les questions agronomiques. Mikhaïl Gorbatchev gravit peu à peu les échelons au sein des instances soviétiques : député au Soviet suprême en 1969, membre du comité central du PCUS en 1971, entrée au secrétariat du Comité central du PCUS en 1978, membre titulaire du Politburo en 1981. Proche de Iouri Andropov, il accède enfin à la responsabilité suprême en 1985, devenant secrétaire général du PCUS.
Charismatique et adepte du franc parler, Gorbatchev impulse un nouveau souffle à l’Union soviétique. La Perestroïka, série de réformes économiques et sociales, est destinée à moderniser l’économie soviétique et à la rendre compétitive. La Glasnost (littéralement transparence) doit apporter de nouvelles libertés d’expression à la population et appuyer la Perestroïka. Ce vent de réformes détonne et se heurte à une hostilité certaine de l’appareil et de l’administration. Sur la scène internationale, Gorbatchev parvient à extraire l’URSS du bourbier afghan en 1988. Mais il est surtout l’acteur principal de la fin de la guerre froide, et l’ardent défenseur d’une ambitieuse politique de désarmement nucléaire. Les démocraties populaires d’Europe de l’est tombent une à une entre 1989 et 1990. Toutefois il ne peut empêcher l’effondrement de l’Union soviétique, minée par les questions nationales (Caucase, pays baltes…), une économie chancelante et une tentative de putsch à l’été 1991. Le 25 décembre 1991, Gorbatchev démissionne de son poste de président de l’Union soviétique et signe de facto la mort de l’URSS.
Récompensé du prix Nobel de la paix (1990), le dernier dirigeant de l’URSS laisse une image fort contrastée : extrêmement populaire en Occident (souvenons-nous de la gorbimania), largement déconsidéré en ex-Union soviétique.
Des ouvrages et de nombreuses brochures sur la période gorbatchévienne sont consultables à la Bibliothèque Souvarine.
Le principal acteur de la fin de la guerre froide, Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev vient de s’éteindre à l’âge de 91 ans.
Né en mars 1931 dans une petite bourgade au nord du Caucase, son père est un militant communiste convaincu. En 1937, le NKVD arrête son grand-père sous l’accusation de trotskysme. Après des études de droit à Moscou entre 1950 et 1956, Gorbatchev entame une carrière de dirigeant politique local, d’abord au Komsomol de Stavropol puis au sein du Parti communiste d’Union soviétique (PCUS) où il se spécialise dans les questions agronomiques. Mikhaïl Gorbatchev gravit peu à peu les échelons au sein des instances soviétiques : député au Soviet suprême en 1969, membre du comité central du PCUS en 1971, entrée au secrétariat du Comité central du PCUS en 1978, membre titulaire du Politburo en 1981. Proche de Iouri Andropov, il accède enfin à la responsabilité suprême en 1985, devenant secrétaire général du PCUS.
Charismatique et adepte du franc parler, Gorbatchev impulse un nouveau souffle à l’Union soviétique. La Perestroïka, série de réformes économiques et sociales, est destinée à moderniser l’économie soviétique et à la rendre compétitive. La Glasnost (littéralement transparence) doit apporter de nouvelles libertés d’expression à la population et appuyer la Perestroïka. Ce vent de réformes détonne et se heurte à une hostilité certaine de l’appareil et de l’administration. Sur la scène internationale, Gorbatchev parvient à extraire l’URSS du bourbier afghan en 1988. Mais il est surtout l’acteur principal de la fin de la guerre froide, et l’ardent défenseur d’une ambitieuse politique de désarmement nucléaire. Les démocraties populaires d’Europe de l’est tombent une à une entre 1989 et 1990. Toutefois il ne peut empêcher l’effondrement de l’Union soviétique, minée par les questions nationales (Caucase, pays baltes…), une économie chancelante et une tentative de putsch à l’été 1991. Le 25 décembre 1991, Gorbatchev démissionne de son poste de président de l’Union soviétique et signe de facto la mort de l’URSS.
Récompensé du prix Nobel de la paix (1990), le dernier dirigeant de l’URSS laisse une image fort contrastée : extrêmement populaire en Occident (souvenons-nous de la gorbimania), largement déconsidéré en ex-Union soviétique.
Des ouvrages et de nombreuses brochures sur la période gorbatchévienne sont consultables à la Bibliothèque Souvarine.