Neuilly-sur-Seine, Levallois-Perret, Suresnes et quelques autres

Plusieurs villes du département ont été marquées, à divers égards et de manière plus ou moins connue, par les usines Blériot Aéronautique.

En effet, dans un premier temps, c’est à Neuilly-sur-Seine que Louis Blériot crée son entreprise en 1909 ; il était installé dans la ville depuis la création des Etablissements Louis Blériot, et y entreposait déjà ses créations. A l’époque, proche de la faillite, il n’est pas en mesure d’agrandir son usine – mais après sa traversée « héroïque » de la Manche, les commandes affluent et les bâtiments de Neuilly deviennent rapidement trop étroits.

Ainsi, en 1910, Blériot déménage et installe ses usines au 39 Route de la révolte à Levallois-Perret. En quatre ans, plus de mille aéroplanes y sont assemblés, conférant à la ville une certaine réputation dans le milieu de l’aéronautique. De nombreux pilotes et ingénieurs y sont d’ailleurs passés durant les années suivantes. On peut citer, par exemple, Maryse Hilsz, grande aviatrice des années 30 née à Levallois ayant établi le record d’altitude féminin encore inégalé aujourd’hui, traversé deux fois le Sahara et réussi l’aller-retour Paris-Saigon, réputé très difficile.

Blériot pousse son ancrage local encore plus loin à cette période. Il confie à son frère, Maurice Blériot, la responsabilité de l’entreprise Antoinette située à Puteaux, qu’il a cofondée quelques années plus tôt et qui lui fournit les moteurs du même nom pour certains de ses avions. Pour réaliser ces derniers, il fait également appel à un menuisier de Fontenay-aux-Roses, André Jamy, avec qui il se lie d’amitié.

Pendant la guerre, faste pour les affaires de Blériot, l’usine de Levallois continue de tourner à plein régime. Cependant, lorsque la paix revient en 1918, Blériot doit faire face à la crise économique et à la chute drastique de ses commandes. Sa production baisse, ses effectifs passent de 186 000 en 1918 à 3 700 seulement en 1921, et il déménage de nouveau son usine pour s’installer dans des locaux plus petits dans la ville de Suresnes, au 3 Quai du Maréchal-Galliéni.

L’usine de Suresnes restera en activité pendant quinze ans, jusqu’à la disparition de l’entreprise, quelques mois après la mort de Louis Blériot, en 1936.

Usine de Levallois-Perret (33J4)

Intérieur de l’usine de Levallois (33J4)

Usine de Suresnes (9FI/SUR_204)

Documents officiels concernant la société Antoinette, signés par Maurice Blériot (1J1016)