L’armistice

Les pourparlers reprennent malgré la poursuite des combats. Le 8 juin 1953, l’accord sur le rapatriement des prisonniers est obtenu. Une Commission de rapatriement des nations neutres constituée de l’Inde, la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Suisse et la Suède est chargée de son application. Les prisonniers sino-coréens souhaitant leur retour le seront immédiatement, les autres auront trois mois pour décider librement, et, au bout de ce délai, seront considérés comme libres. Une zone démilitarisée (Hyujeonseon en coréen) de 4 kilomètres de large est établie sur toute la ligne de front. Malgré la mauvaise volonté de Syngman Rhee, dont les Américains envisagent même la destitution, les négociations aboutissent.

Le 27 juillet 1953 à 10h, la convention d’armistice est signée par les délégations. Les combats ne cessent que douze heures plus tard, le temps que l’information soit transmise sur l’ensemble de la ligne de front. A 22 heures le silence règne enfin. Les belligérants ont trois jours pour évacuer la zone démilitarisée, et dix jours pour évacuer les arrières, les eaux territoriales et les îles occupées qui, en vertu des conditions d’armistice, appartiennent au camp opposé.